La déchirure

         Ces mots de la bouche sortis, poison en résulta
Flèche mortelle et perfide tout mon corps emporta.
Tout en un coup, comme fleur maléfique, de moi s’empara
Cruel venin, mon cœur amoureux saigna.
Oh Amour flèche à double tranchant ! Mon âme laboura
Soit maudit l’instant où cette pointe mon cœur perça !

Eclair aiguisé mon cœur de joie gonflé, transperça !
Alors un désespoir violent et profond me frappa !
Quelques heures suffirent que ma tête, la raison retrouva.
Mais une vie ne suffit que l’amour de mon cœur s’envola.
Un océan de larmes, de désespoir, les pourtours noya,
Dans une indescriptible et infini lassitude, mon corps plongea.
Même ma tête, mes gestes, à contrôler n’avoua,
Un barrage deux mondes opposa.

Ainsi, être divise, ma personne à jamais sera,
Mille morceaux d’un cristal brise mon cœur restera,
Seule une flamme puissante, mon cœur, réparer pourra.
L’Amour n’est pas éternel, mais pour moi le sera.